15 janvier 2007
Lôzane's Burning 007
Or donc. Le Burning, 7ème du nom, 3ème participation (4 pour moi qui «staffait» en 2005), et second post, après celui de Nic, dessous le mien.
Avant toute chose, les photos proviennent du site de Your Own Decay, et sont trouvables, ainsi que beaucoup d'autres, ici. Merci à eux.
Je dois quand même dire qu’on avaient les foies, un peu. Et c’est tant mieux, l’insouciance et la légèreté de l’année passée ayant conduit au demi-désastre filmé, et vendu ces jours en dvd... (voir Lôzane’s DJ-ing pour plus de compréhension)
J’arrive un peu à la bourre, vers 18h45. Les portes sont déjà ouvertes.
Je croise presque immédiatement Grô, et quelques gbd, qui commencent à moins faire les fiers avec leurs costumes de claudettes, à quelques heures de devoir les mettre !
J’avais demandé aux autres d’être blindés au moment d’entrer en scène. Dan a donc amené la Téquila, Nic et Eric sont à la bière, et moi, vodka, comme d’hab.
Séb a quelques heures d’avance.
On cause, les musicos arrivent, le temps passe vite. En plus, je dois faire entrer Olivia, qui vient faire la punkette sur notre 3ème chanson, et notre ingé-light, qui sait y faire pour se glisser à l’improviste derrière des manettes, et assurer méchamment ensuite !
Pour notre « final », j’avais demandé à quelques potes de venir faire des choeurs approximatifs.
Je me retrouve donc avec Marc et Julien (GBD) et Grô (Favez) à brailler des « lalala » virils, backstage, à 10 min de l’entrée en scène. Olivia, elle, doit surtout danser et faire n’importe quoi, ce qu’elle fait généralement très bien !
Grô s’inquiète un peu du texte de « l’aventurier », imprononçable et impossible à mémoriser. Il finira par le scotcher sur ses retours...
Les premiers groupes s’en tirent bien. Un peu de trac visible, peut-être, mais très bonnes énergies. Your Own Decay aplatit la salle, comme chaque année.
Les 5 min de check se passent au plus mal. Je trouve pas le pied de gratte à temps, l’ampli que je dois utiliser n’a pas de pédale claire/disto, ce qui est une catastrophe, et le jack à Dan n’a pas l’air net. J’ai pas le temps de vomir mon énervement quand le présentateur commence son speech. Je sais même pas si les autres sont prêts, tout ça.
Le bordel complet, et je crois que si je ne me suis pas complètement liquéfié sur place, c’est que je n’en ai pas eu le temps.
L’intro de la Nirvana ("Territorial Pissings") interrompt le présentateur, qui joue le jeu, et surprend la salle. Je passe ma rage dans le micro, la chanson s’y prête bien. Evidemment, le jack à Dan lâche pendant son « solo ». On s’en fout, on s’en tire bien. On enchaîne immédiatement sur la Dolly("Je n'veux pas rester sage"). Qui passe bien, le public a déjà l’air bien chaud. Tant mieux.
Avant d’entamer la dernière, je provoque un peu la salle, en jouant sur le nom de la soirée (burning), et dès que les premiers rangs reconnaissent les Bérus ("Vivre libre ou mourir"), la sauce prend. Je m’arrange plutôt bien sans ma pédale, et quand j’entends le public se remettre à gueuler au milieu de la chanson, je comprends que nos guests sont arrivés. Quand on quitte la scène, c’est un joyeux bordel, ça gueule, saute et applaudit de partout. La soirée est lancée.
Je suis fier, certes, mais j’ai surtout mal aux deux doigts que je viens de m’exploser. J’ai aussi pris ma guitare sur le coin de la gueule, ce qui est peut-être rock’n’roll, mais tout à fait désagréable !
Champagne ! On est accueilli par Eline et Tanguy, et une bouteille. Après tout va trop vite, comme d’hab.
Des gens me disent qu’ils ont apprécié. Vachement, comme on dit de par le canton. Quelques aînés backstage se demandent ce qui s’est passé. Me demande qu’est ce qu’on a pris. C’est vrai que le fossé avec l’année passée est impressionnant.
Kisling reprend «While my guitar...» des Beatles; on m’offre à boire, me pose des questions. Moi, comme je suis ivre, je réponds. Les gens sont cools, les groupes sont excellents. (Le niveau est vraiment supérieur d’année en année. Faudra bien que cette scène finisse par s’exporter, elle en a les moyens.)
Les Favez terrassent littéralement la salle, et tous derrière, tout musiciens que nous sommes, avons la mâchoire décrochée par leur prestation. Enorme. Incroyable. Une vraie tuerie.
Kruger livre une version saisissante de «The end», des Doors. Renaud est charismatique et littéralement habité. Blaise est à la limite de la caricature, mais ça m’fait rire, et ça l’fait bien.
GBD arrivent à être efficace en jupe, ce qui est loin d’être évident en soi.
Velma ose le playback. La capacité de ce groupe à repousser les limites m’impressionnera toujours !
Rosqo a réussi le pari de faire sonner « Thriller », ce qui est très fort. En plus, ils imitent la choré, ce qui est franchement tordant.
Kandyss est venu avec costumes et maquillages, mais sans leurs délicieuses costumières, ce que tous en loge regrettent.
HSE est bon. Frank finit à poil, ce qui commence à ressembler à un passage obligé, et Danek connaît son texte et chante juste, ce qui est déjà plus étrange.
Une bonne moitié de la salle est déjà partie pour le dernier groupe, Arton Wall, qui propose des reprises de quelques morceaux improbables de Queen («One Vision», faut oser !).
Sur la dernière, tout le monde les rejoint pour un final aussi bordélique qu’improvisé («Faut qu’vous viendez à la fin de notre dernière chanson !»). C’était chouette.
J’espère que le Burning continuera, sincèrement, parce qu’il est formidable et essentiel.
J’espère également qu’on y verra toujours quelques groupes y ayant déjà joué précèdement.
Je serais perso toujours enchanté d’y participer, évidemment.
Mais j’espère qu’à partir de cette année, le processus de programmation va s’ouvrir à un peu plus de jeunes formations. Je crois que des règles ont été mises en place (genre au bout de 2 ou 3 ans, tu sautes 1 tour ou 2).
Je crois que ce serait vraiment bien.
Enfin voilà, c’est dit.
Et c’est comme ça que je l’ai ressenti, en descendant de scène, vers 2h30.
Comme chaque année, j’ai pas vu assez de groupes, pas pu assez causer à tous les gens que j’ai croisé, pas pu remercier tous le staff et le public.
J’ai fini par bouger à 3h, à pied parce que mademoiselle trouvait « plus cool de rentrer à pied, et pis c’est pas comme si on était fatigué, ou si t’avais fait un concert ce soir. En plus, il fait pas si froid, pour une nuit de janvier. ». 3h30 et 7 kilomètres plus tard, je pouvais enfin m’endormir.
Et sur ces mots, et cette belle image (qui risque de me valoir quelques commentaires aussi saignants qu'avisés), je vous laisse.
Take Care!
SG
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Commentaires
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